Jalousie dans la fratrie – La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur n’est pas un événement anodin. En effet les enfants sont souvent autocentrés et ont l’habitude de recevoir une attention qu’ils vont désormais devoir partager. Alors comment préparer l’arrivée d’un nouveau-né dans une famille ?
Éviter les comparaisons
Tout d’abord, il me paraît important de faire participer l’ainé aux préparatifs liés à la naissance d’un nourrisson. Les tâches que l’on peut lui attribuer dépendent essentiellement des valeurs que vous souhaitez transmettre ainsi que de l’âge de votre enfant. Par exemple, votre aîné peut vous aider à choisir le doudou ou des décorations pour la future chambre de bébé.
On peut également imaginer lui demander son avis pour les prénoms. Inclure l’enfant au maximum permet d’éviter qu’il ne se sente exclu ou rejeté.
Même lorsque bébé sera là, n’hésitez pas à faire participer son frère ou sa sœur aînée.
À titre d’exemple, on peut lui demander en fonction de son âge de nous passer une couche propre, ou encore de lui laver les pieds dans le bain. Évitez autant que possible les comparaisons, qui peuvent favoriser l’émergence de rivalités futures.
N’hésitez pas à communiquer avec vos enfants et à verbaliser certaines émotions qu’ils ressentent peut-être. Par exemple, vous pouvez lui dire : « être un grand frère ou une grande sœur, ce n’est pas toujours facile. C’est beaucoup de responsabilités et beaucoup de changements. Peut-être te sens-tu un peu triste ou bien en colère ».
La jalousie dans la fratrie : pas simple à gérer
Je vous recommande également de favoriser l’émergence de l’estime de soi de votre enfant et le valoriser en lui disant à quel point il ou elle peut être fier. Vous pouvez tout à fait envisager d’évoquer le concept de jalousie, qui est ô combien humaine.
Je conseille souvent aux parents d’utiliser des supports qui facilitent l’échange verbal comme par exemple les livres. Vous en trouverez des centaines qui traitent de sujets divers et variés : la famille, la colère, le chagrin, la jalousie, la mort, l’apprentissage de la propreté, le fait d’arrêter la lolette et bien d’autres. Certains ouvrages sont plus ou moins adaptés à une catégorie d’âge ou une autre. En fait, ce qui importe n’est pas tant le contenu du livre mais plutôt la discussion qui va en découler.
Besoin d’aide et d’attention
Introduisez le concept de partage en expliquant à votre enfant que certaines choses sont à lui comme par exemple sa sucette, sa brosse à dents ou encore son doudou. En revanche, d’autres jouets appartiennent à la famille et ils doivent pouvoir être partagé en tout temps, mais en verbalisant d’abord.
Il me semble important d’expliquer à votre enfant pourquoi le bébé a tellement besoin d’aide et d’attention. Par exemple : « les bébés pleurent souvent et peut-être que cela t’énerve un peu, mais comme ils ne savent pas parler, c’est leur unique moyen de communication ».
Enfin, vous pouvez montrer à votre ainé les avantages qu’il a à être le plus grand, comme par exemple aller se coucher un plus tard que son cadet. N’oubliez pas de lui dire que l’amour et le bonheur sont les seules choses qui se multiplient lorsqu’on les partage.
L’héritage familial
Essayez d’avoir de l’empathie pour votre aîné, qui doit apprendre plein de nouvelles choses telle que le partage, et qui a sans doute vu son petit monde exploser lorsque la configuration familiale a changé.
Il arrive que certaines difficultés dans les fratries découlent d’une histoire qui n’est pas forcément la leur. Un héritage familial et transgénérationnel est souvent de mise. Ainsi, lorsque des parents viennent consulter pour leurs enfants, il n’est pas rare qu’on leur demande également de parler de leur enfance.
Si vous avez le sentiment que vos enfants sont en rivalité, ou que l’un d’eux souffre de jalousie, vous pouvez contacter une Pedopsy spécialiste de ce sujet sur Genève : Pour prendre RDV, cliquez ici